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Le temps des bombardiers

(1940-1941)

Après la campagne de France (mai-juin 1940) qui voit sa victoire, l’Allemagne a pour objectif de faire plier à son tour le Royaume-Uni. Redoutant la flotte anglaise, le seul moyen d’atteindre en son cœur l’Angleterre est, dans un premier temps, de procéder à des bombardements aériens.

Bombardier Heinkel He 111 sur l'aérodrome d'Évreux venant de se poser à Évreux le 23 juin 1940
Collections des Archives municipales d'Évreux. Fonds numérisés -Fonds Lemarchand 11Fi2

Dès l’été 1940, une soixantaine d’appareils prend ses quartiers sur l’aérodrome d’Évreux que la Luftwaffe s’emploie à agrandir et à y réaliser des pistes en béton. Les premiers arrivés sont des Junkers Ju-87 Stukas du VIII. Fliegerkorps, des Messerschmitt Bf 109 du Jagdgeschwader 2 (JG 2) « Richthofen », bientôt remplacés par les tout nouveaux bombardiers Junkers Ju-88 du Kampfgeschwader 54 (KG 54), dit Totenkopde. Ces bombardiers participent au Blitz sur Londres et les grandes villes anglaises.

Après le déclenchement de la guerre avec la Russie en juin 1941 et l’échec de la Bataille d’Angleterre, les bombardiers sont redéployés sur le front de l’est. La base accueille quelques bombardiers Dornier Do 217, peu performants, qui partent à leur tour en décembre 1941. Entre avril 1942 et novembre 1943, il n’y a plus d’unités opérationnelles sur la base d’Évreux.