Après la France, l’objectif suivant de l’Allemagne est la Grande-Bretagne. Pour abattre la Grande-Bretagne, il faut la bombarder. Et c’est ainsi qu’Évreux devient une des grandes bases d’où partent les bombardiers. Mais au printemps 1941, les Allemands n’étant pas parvenus à leurs fins et ayant ouvert le front russe, les bombardiers d’Évreux sont redéployés à l’est.
D’autres avions reviennent en 1943 et 1944 quand se précise la constitution d’un front de l’ouest qui aboutit au Débarquement du 6 juin 1944. L’aérodrome est pilonné par les bombardiers alliés, comme l’est une seconde fois la ville le 12 juin 1944.
Pour cette opération, la Luftwaffe emploie en quatre vagues successives une trentaine de Messerschmitt Bf 109 qui larguent entre autres des bombes incendiaires. Cet avion est à la base un chasseur monomoteur entré en service en 1936. Il fait ses premières armes durant la Guerre d’Espagne (1937-1939). Son moteur de 1 475 chevaux lui permet de voler à 570 km/h. Il est construit à 34 852 exemplaires.
Durant la bataille d’Angleterre de juillet 1940 à septembre 1941, il est à l’origine de la destruction de 403 Spitfires, 631 Hurricanes et 115 Blenheims. Il reviendra brièvement sur la base d’Évreux en 1944. Avion exceptionnel, il est
construit à 34 852 exemplaires et les dernières versions sous licence espagnole volent jusqu’en 1965.
Dès l’été 1940, une soixantaine d’appareils prend ses quartiers sur l’aérodrome d’Évreux que la Luftwaffe s'emploie à agrandir et à y réaliser des pistes en béton. Les premiers arrivés sont des Junkers Ju-87 Stukas du VIII. Fliegerkorps, des Messerschmitt Bf 109 du Jagdgeschwader 2 (JG 2) « Richthofen », bientôt remplacés par les tout nouveaux bombardiers Junkers Ju-88 du Kampfgeschwader 54 (KG 54), dit Totenkopde. Ces bombardiers participent au Blitz sur Londres et les grandes villes anglaises.
Après le déclenchement de la guerre avec la Russie en juin 1941 et l’échec de la Bataille d’Angleterre, les bombardiers sont redéployés sur le front de l’est. La base accueille quelques bombardiers Dornier Do 217, peu performants, qui partent à leur tour en décembre 1941. Entre avril 1942 et novembre 1943, il n’y a plus d’unités opérationnelles sur la base d’Évreux.
Ces avions participent entre janvier et avril 1944 à l’opération Steinbock surnommé par les anglais baby blitz qui consiste à bombarder de nuit Londres et ses banlieues. Mais l’Allemagne ne dispose plus assez d’avions pour infliger des dégâts à la hauteur de ce que Londres avait connu durant l’année 1940. Cette unité est remplacée en mai 1944 par le Kampfgeschwader 54 qui utilise des bombardiers Heinkel He 111P et des Junkers Ju 88A.
Après le Débarquement, la Luftwaffe positionne à Évreux le IIe groupe de combat du JG 3 et le IIe groupe du JG 5 équipés de Messerschmitt Bf 109G devant contrer l’invasion alliée.
Entre mai et août 1944, la Luftwaffe dispose encore de 200 avions de combats qui subissent de lourdes pertes. Fin juillet, les Alliés parviennent à enfoncer les lignes allemandes, conduisant dans les deux semaines suivantes à l’évacuation des aérodromes. Le dernier bombardier allemand quitte Évreux le 18 août 1944.
Les terribles bombardements des 11 et 12 juin 1944, qui touchent entre autre le quartier de la gare d’Évreux, sont effectués par une escadrille anglo-américaine de 329 appareils, dont 225 bombardiers Lancaster, 86 Halifax et 18 chasseurs Mosquitos. Ces bombardiers sont de fabrication anglaise. L’Avro Lancaster et le Handley Page Halifax sont des quadrimoteurs similaires en taille et en poids avec le B17.
Ce sont des avions respectivement de 16 et 22 m de long et d’un poids en charge d’environ 29 tonnes. Quant au De Havilland D.H. 98 Mosquito, c’est un chasseur bombardier bimoteur, plus petit, de 13 m de long et de 10 tonnes en charge. Il peut voler à 612 km/h contre 450 pour les bombardiers.
Le règne des bombardiers allemands
Au début de la Seconde Guerre mondiale, l’avion et le blindé sont les artisans de la victoire allemande de mai-juin 1940, qui met la France à genou. Évreux en sera une triste illustration avec la destruction de son cœur de ville le 9 juin de cette année-là.
Après la France, l’objectif suivant de l’Allemagne est la Grande-Bretagne. Pour abattre la Grande-Bretagne, il faut la bombarder. Et c’est ainsi qu’Évreux devient une des grandes bases d’où partent les bombardiers. Mais au printemps 1941, les Allemands n’étant pas parvenus à leurs fins et ayant ouvert le front russe, les bombardiers d’Évreux sont redéployés à l’est.
D’autres avions reviennent en 1943 et 1944 quand se précise la constitution d’un front de l’ouest qui aboutit au Débarquement du 6 juin 1944. L’aérodrome est pilonné par les bombardiers alliés, comme l’est une seconde fois la ville le 12 juin 1944.
01
Évreux
bombardée
02
Le temps
des bombardiers
03
Le temps des chasseurs bombardiers
04
Les bombardements
alliés