La base d’Évreux va dès le début des hostilités, servir à l’armée Française comme école de pilotage. Après la défaite de la France en juin 1940, la base aérienne est occupée par l’aviation allemande, la Luftwaffe et lui sert de point de départ stratégique dans la bataille d’Angleterre.
De 1939 à 1945, découvrez le portrait de ceux qui se sont affrontés dans les airs ainsi que de ceux, qui, depuis Évreux, ont témoigné sur les conséquences du conflit dans leur vie quotidienne et sur la réalité des bombardements aériens.
BARBOU
Il est ensuite affecté au 12e régiment d'aviation en 1920. Une fois démobilisé, il revient à la vie civile en devenant industriel dans le papier.
Promu au grade de Commandant de réserve en 1936, il est affecté à la base aérienne de Villacoublay...
DU POUGET
Pilote de Guerre
Résistant et décideur local
Passionné d'aviation dès son jeune âge, il est breveté pilote militaire à Istres en 1931.
Pendant la « drôle de guerre », il est mobilisé à Évreux en tant que moniteur pilote en 1940 à l’école auxiliaire de pilotage n°17, alors sous les ordres du Commandant Barbou...
et Fernand RENEL
Entre le couvreur et l’antiquaire historien, les styles sont différents, mais tout deux portent un témoignage vécu de l’Occupation à Evreux, au jour le jour...
HÖHNE
Pendant la Seconde Guerre mondiale, il est à nouveau mobilisé dans la Luftwaffe. En tant que lieutenant-colonel de l’unité de bombardement Kampfgeschader 54 (dit KG 54), il combat dans la campagne de Pologne, puis prend part aux opérations d’invasion du Danemark et de la Norvège. En mai 1940, il participe au bombardement controversé de Rotterdam, qui fait de très nombreuses victimes civiles...
GÖRING
Le 10 juillet 1940 commence la bataille d'Angleterre, destinée tant à assurer à la Luftwaffe la maîtrise aérienne, face à la Royal Air Force qui résiste et empêche tout débarquement, qu'à détruire le potentiel économique de la Grande-Bretagne et à briser le moral des populations. Cette stratégie échoue et amène Hermann Göring, le responsable des forces aériennes allemandes, à s'attaquer aux villes, à partir de septembre 1940, en privilégiant désormais les attaques nocturnes...
VIOT
Henri LAMIRAY
et Fernand RENEL
Les Archives municipales d’Évreux conservent deux témoignages écrits inédits qui couvrent toute la période de la guerre : Les 90 lettres de Fernand Renel écrites à sa sœur Marthe qui habite Dieppe entre septembre 1940 et décembre 1944, et les carnets d’Henri Lamiray (dont les originaux appartiennent à un collectionneur privé), dont 7 sur les 10 nous sont parvenus. Entre le couvreur et l’antiquaire historien, les styles sont différents, mais tout deux portent un témoignage vécu de l’Occupation à Évreux, au jour le jour.
Fernand Renel, ébroïcien de naissance, dépeint les caractères des habitants qu’il côtoie, où l’empathie et l’entraide ne semblent pas de mise. Il habite au 18 rue de la Harpe, où il tient également un magasin de plomberie. Victime des bombardements qui détruisent en juin 1040 la maison familiale, il évoque les obstacles rencontrés pour se reloger. Il insiste sur les difficultés quotidiennes, entre les services publics défaillants ou accaparés par l’occupant et la pénurie de produits de toutes sortes, que ce soit le bois ou le charbon pour se chauffer, ou le manque de vêtements. Il souligne aussi que nombre d’habitants tirent leur épingle du jeu et s’accommodent de l’Occupation.
Henri Lamiray est un autre témoin de premier plan, dont la plume se veut neutre et détachée. Historien, cultivé, il décrit avec précision la vie quotidienne, les bombardements aériens, et même ses échanges avec des officiers allemands qui maîtrisent très bien le français. Il tient méticuleusement et quotidiennement ses carnets, relayant tous les aspects de la vie ébroïcienne comme les enterrements (aussi bien ceux des Allemands que des Français), mais également locale et régionale et même les données météorologiques. Sur les dix carnets initialement rédigés par Lamiray, trois sont manquants, dont certains relataient des périodes cruciales comme la Libération. Vers la fin de la guerre, Henri Lamiray, lourdement handicapé, a de plus en plus de difficultés à écrire, ce qui donne des carnets moins denses en écriture mais complétés par des tracts et des coupures de journaux.
02
Bertrand
Du Pouget
04
Otto
Höhne