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Une base placée sous plusieurs pavillons

qui redevient française et tombe dans l’oubli
(1944-1952)

D’août 1944 à mai 1945, la plate-forme aéronautique est occupée et utilisée par les troupes américaines et canadiennes. Elle n’est restituée à la France qu’après la signature de l’armistice avec l’Allemagne. Elle devient alors Centre de rassemblement des troupes ayant combattu hors de France (Angleterre, Afrique du Nord et Sahara). Parallèlement, du 1er juin 1945 au 31 mars 1946, puis du 15 novembre 1946 au 27 juillet 1947, la base d’Évreux sert de Centre d’instruction militaire.
Après juillet 1947, et jusqu’en 1952, la base aérienne perd son caractère actif et passe en gardiennage sous la direction du Commandant Robert Poirier.

Les « baraques », logements de la base d'Évreux en 1944-1945
Collections du Musée de la base aérienne 105. © Ville d'Évreux

Durant cette période, la seule activité persistante est celle de la Ferme de la Gâtine, qui a pour mission de nourrir les hommes cantonnés sur la base grâce à ses cultures et son élevage. Tout le ravitaillement des militaires (soit parfois près de 2 400 hommes) va être effectué grâce à cette ferme. Dirigée par le Commandant Janssens, celle-ci a pour mission de gérer l’intendance des militaires, dans une parfaite autarcie, grâce à ses cultures et élevages. Elle compte en effet 4 hectares de blé, 20 d’orge, 5 de pommes de terre et 3 de betteraves. Quant aux animaux, on y élève 7 vaches et 3 veaux, 12 porcs, 13 moutons et 3 agneaux, ainsi que 3 chevaux (dont un confisqué aux Allemands). De 1945 à 1947, elle va devoir fournir aux hommes cantonnés à la base de quoi se nourrir décemment, malgré les restrictions toujours en vigueur.